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Balade au Montmartre de la Belle époque

Balade au Montmartre de la Belle époque

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La Belle Époque… Trois mots qui nous font encore rêver aujourd’hui.

Dans cet article, je vous invite à une escapade dans l’un des quartiers parisiens les plus iconiques : le Montmartre de la Belle Époque. Le 18ᵉ arrondissement, haut perché et riche en histoires, vous attend avec ses ruelles pavées, ses cabarets de légende et ses ateliers d’artistes. Il saura vous ravir les yeux, mais étant le quartier le plus dénivelé de Paris, il saura également vous faire travailler le cardio. Une balade où joindre l’utile à l’agréable !

Qu’est-ce que la Belle Époque ?

La Belle Époque n’a pas été baptisée ainsi par ses contemporains, mais par leurs successeurs, meurtris par la Première Guerre mondiale. C’est dans les années 1920, dans une France en deuil et submergée par l’inflation, que l’on commence à désigner par ce joli sobriquet la période qui s’étend de la fin du XIXᵉ siècle jusqu’en 1914. Une époque que l’on se met à glorifier en comparaison de la dureté du quotidien de l’après-guerre.

Belle époque

Cependant, la Belle Époque ne fût pas belle pour tout le monde. Les inégalités sociales étaient bien réelles, et la lumière des boulevards n’éclairait pas toujours les ruelles. Pourtant, elle fut une ère d’innovations fulgurantes : l’électricité, le métro, le cinéma font leur apparition. Les expositions universelles éblouissent le monde. Les cabarets débordent de musique, de satire et de jambes nues. Les femmes commencent à réclamer leur place dans la sphère publique. Les artistes font sauter les cadres (parfois littéralement).

En bref, la Belle Époque, c’est l’élégance des apparences et le bouillonnement des idées. Un équilibre fragile entre soie et révolte, entre dentelle et anarchie.

Montmartre, le quartier de tous les possibles

Parmi tous les quartiers de Paris, Montmartre est sans doute celui qui incarne le mieux cet esprit de la Belle Époque. Perchée sur sa butte, surplombant Paris, cette ancienne commune rattachée à la capitale en 1860 a su garder son âme de village. C’est ici que les artistes sans le sou, mais riches en rêves, ont décidé de poser leur baluchon.

Montmartre

Dans les cafés enfumés, on refait le monde. Dans les cabarets, on le chante. Dans les ateliers, on le peint — de préférence en couleurs vives. Toulouse-Lautrec, Picasso, Suzanne Valadon, Modigliani… tous sont passés par là, tous ont puisé leur inspiration dans ce Montmartre bohème, libre et un brin insolent. C’est un quartier de contrastes : spirituel en haut, canaille en bas. Mystique et festif. Raffiné et populaire.

Montmartre à la Belle Époque ? C’est un carnaval permanent, une ruche artistique, une parenthèse enchantée, où l’avant-garde côtoie la gouaille des ruelles.

Balade dans le Montmartre de la Belle Époque

C’est parti pour une escapade de 3 km à la découverte des lieux emblématiques du Montmartre de la Belle Époque.

Étape 1 : Place des Abbesses & Église Saint-Jean-de-Montmartre

C’est ici que commence notre escapade dans le Montmartre de la Belle Époque. La Place des Abbesses, avec son petit air de province et ses airs d’accordéon, était déjà très fréquentée à l’époque. À deux pas, l’église Saint-Jean-de-Montmartre, bâtie en 1897, affiche fièrement son style Art Nouveau. Première église en béton armé à Paris, elle symbolise parfaitement cette Belle Époque où la technique osait flirter avec la poésie. Mosaïques, briques rouges, fer forgé… Un bijou insolite pour les amateurs de surprises architecturales.

Place des Abbesses & Église Saint-Jean-de-Montmartre

Étape 2 : Rue Lepic & Moulin de la Galette

En gravissant la rue Lepic, vous suivez les pas de Vincent van Gogh, qui y vécut avec son frère Théo. À la fin des années 1800, Montmartre gardait encore des airs de campagne, avec ses jardins, ses chèvres… et ses moulins. Le Moulin de la Galette, devenu guinguette dominicale, incarnait l’esprit festif et populaire de l’époque. Renoir l’a immortalisé dans un tableau lumineux et insouciant, reflet parfait des dimanches parisiens sous le ciel de la Belle Époque.

Rue Lepic & Moulin de la Galette

Étape 3 : Bateau-Lavoir

Bienvenue au Bateau-Lavoir, le berceau du cubisme, et l’un des hauts lieux de la Belle Époque artistique. Cette bâtisse en bois, surnommée ainsi à cause de sa ressemblance avec une péniche, abrita des génies en devenir : Picasso, qui y peint Les Demoiselles d’Avignon, Apollinaire, Modigliani, Max Jacob… Les chambres étaient étroites, sans confort, mais l’inspiration y débordait. L’art prend un virage décisif : on ne peint plus pour plaire, mais pour provoquer.

Bateau-Lavoir (13 rue Ravignan)

Étape 4 : Place du Tertre

Aujourd’hui encore, la Place du Tertre est peuplée de chevalets. À la Belle Époque, elle était le cœur vibrant de la création montmartroise. On s’y disputait la lumière, on s’y volait les modèles, on y commentait avec verve la dernière exposition au Salon des Indépendants. Ce joyeux chaos fait de cette place l’un des symboles les plus vivants du XXème siècle.

Place du Tertre

Étape 5 : Au Lapin Agile

Sous son allure de maison de poupée rose, le Lapin Agile cache des litres de vin, de poésie et de génie. Ce cabaret, fréquenté par les artistes les plus fantasques, fut un repaire d’idées folles et de chansons à boire. Pas de spectacle formaté ici : on y improvisait, on y philosophait, on y riait (souvent jaune). Un microcosme où l’âme de la Belle Époque brillait sans faux-semblants.

Au Lapin Agile (22 rue des Saules)

Étape 6 : Clos Montmartre

À flanc de colline, les vignes du Clos Montmartre racontent un autre visage de la Belle Époque : celui des traditions. Bien que replantées plus tard, elles évoquent la vie rurale qui persistait à Montmartre, même en pleine modernité. On y célébrait les vendanges avec panache, dans un esprit festif et populaire. Car la Belle Époque, ce n’est pas que les salons mondains : c’est aussi le vin, le chant, la terre.

Clos Montmartre

Étape 7 : Basilique du Sacré-Cœur

Commencée en 1875, la basilique fut achevée à la toute fin de la Belle Époque. Avec son dôme blanc et son message moral, elle symbolise une autre facette de cette période : celle des tensions entre tradition et modernité. Pour les artistes de Montmartre, souvent anticléricaux, ce monument imposant semblait être le contraire de leur Belle Époque rêvée. Pourtant, il en est aujourd’hui l’un des plus emblématiques repères.

Basilique du Sacré-Cœur

Étape 8 : Moulin Rouge (82 boulevard de Clichy)

Ah, le Moulin Rouge… Inauguré en 1889, il incarne la Belle Époque dans toute sa démesure. Cancan endiablé, paillettes, plumes et scandales ! On y croisait bourgeois, artistes, courtisanes, parfois tous dans la même loge. C’est là que Toulouse-Lautrec saisit les gestes, les regards, les nuits qui ne finissent jamais. Le Moulin Rouge, c’est la Belle Époque qui éclate en rouge et or.

Moulin Rouge (82 boulevard de Clichy)

Conclusion

Alors, à vos souliers ! En ce 9 mai 2025, le soleil brille sur Montmartre, et les fantômes joyeux de la Belle Époque n’attendent que vous pour leur rendre hommage. Laissez-vous porter par le charme des rues, ouvrez l’œil, tendez l’oreille… et surtout, dites-moi en commentaire : quel est votre lieu préféré de cette Belle Époque parisienne ?

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